Moteurs de Raison – Une carte de la Géode
Après avoir dévoilé la magnifique couverture de mon roman, Moteurs de Raison, il est temps de présenter le cadre dans lequel se déroule l’action: l’étoile Geod et ses planètes.
« La Géode faisait son chemin à travers la Voie Lactée. Autour d’elle, ses sœurs et cousines au cœur d’hydrogène orbitaient dans une mécanique céleste complexe. Ensemble, elles emplissaient l’espace environnant d’un flot continu d’ondes lumineuses, radios et gravitationnelles perceptibles par des instruments appropriés.
Les premiers êtres humains à avoir écouté ces chants les trouvèrent simples dans leurs formes, mais riches en informations. Ils entendirent les battements des cœurs d’étoiles lointaines et s’en servirent pour examiner leur composition, dresser les premières cartes de l’univers, retracer son histoire et même découvrir les nombreuses planètes qu’elles abritaient. »
Toutes les citations de cet aticle sont extraites du chapitre 3 de Moteurs de Raison.
Une naine jaune légèrement plus petite que notre soleil, Geod attira l’attention des astronomes de par sa première planète, Geod-B. Ils y détectèrent des formes de vie, principalement végétales, ainsi qu’une atmosphère respirable. C’est son habitabilité qui poussa les premiers colons à mettre le cap sur ce système stellaire pour un voyage de cent trente ans.
« Un par un, les vaisseaux de colonisation multi générationnels partirent pour des voyages sans retour, prévus pour une durée de plusieurs décennies ou même plusieurs siècles. Ils étendirent le domaine de l’humanité aux voisines de Sol. Avec le temps, les chants des étoiles environnantes gagnèrent en complexité. Les ondes naturelles se mêlèrent à des signaux artificiels. L’univers se mit à foisonner d’informations, de musiques, d’images, de cinéma, de jeux, de nouvelles, d’articles et d’informations scientifiques observées et mesurées par les habitants des différents systèmes stellaires. »
Les planètes et leurs noms
En astronomie, lorsqu’une exoplanète est détectée, elle reçoit le nom de l’étoile suivi d’une lettre indiquant l’ordre dans laquelle elle a été découverte. Si elles plusieurs d’entre elles sont observées au même moment, elles reçoivent leurs noms en commençant pas la planète la plus proche de l’étoile, jusqu’à la plus lointaine. Par exemple, les planètes de l’étoile TRAPPIST (TRAPPIST-A) seront nommées TRAPPIST-b, TRAPPIST-c et ainsi de suite jusqu’à la septième, TRAPPIST-h.
Les planètes de Geod suivent la même convention de nommage, et ont reçu leurs surnoms basés sur leurs lettres respectives. Nous avons donc:
- Geod-B: Odeb, une planète tellurique semblable à la Terre d’Origine.
- Geod-C: Adec, une planète dix fois plus massive que la Terre d’Origine. Un océan la recouvre, profond d’une centaine de kilomètres.
- Geod-D: Odid, une petite planète rocheuse comparable à Mars en terme de taille.
- Geod-E: Odylène, une géante gazeuse aux tempêtes tourbillonnantes.
- Geod-F: Odaf, une autre géante gazeuse et la planète la plus massive du système.
- Geod-G: Odag, une géante de glace comparable à Neptune.
Étant donné la distance qui sépare Geod-B de son étoile, les astronomes soupçonnent qu’une autre planète géante devait exister autrefois. D’un type appelé « Jupiter chaud », elle orbitait tout près de la Géode, mais finit par être absorbée par cette dernière voilà de cela plusieurs millions d’années.
Les cités
Étant donné qu’Odeb est une planète semblable à la Terre d’Origine, on serait tenté de penser que tous les humains de la Géode y vivent. Mais ce n’est pas le cas, bien au contraire. Pourquoi se contraindre à subir la gravité d’une planète alors qu’on peut rester dans l’espace et profiter des nombreuses ressources qui s’y trouvent, bien plus accessibles ? Même dans ce futur lointain, faire le trajet entre le sol et l’orbite est une opération gourmande en énergie. Si bien que la population n’a qu’un accès limité aux fusées de transport.
C’est pourquoi les humains finirent par arrêter de considérer les planètes comme le cadre de vie « par défaut ». Il est bien plus facile de gérer l’environnement confiné d’une station spatiale que l’atmosphère d’une planète au climat variable.
« Pour pouvoir s’installer autour d’une étoile, il n’était même pas nécessaire d’y trouver une planète habitable. La possibilité de vivre à la surface de l’une d’elle devint un véritable luxe pour les habitants des colonies naissantes. Ainsi, la plupart des humains emménagèrent dans des ‘cités’, d’immenses stations spatiales situées dans le voisinage d’astéroïdes ou à la surface de lunes à faible gravité. Dans la Géode, la cité d’Améthyste en était l’exemple le plus remarquable. »
Le Front
Le premier siècle de développement fut relativement calme pour la jeune colonie, mais tout bascula lorsque ses habitants captèrent un message en provenance d’une étoile voisine, annonçant l’arrivée prochaine d’une menace mystérieuse. Ils baptisèrent cette menace « le Front ». Cette nouvelle bouleversa la Géode et ses voisins. Aujourd’hui, son économie tourne principalement autour du Front et des différents plans pour y faire face.
« La Géode s’animait d’un vent nouveau. Le système interne comprenait Odeb, la seule planète habitable de la Géode, ainsi que Geod-C. Leurs cités étaient peuplées de créateurs et de stratèges chargés de concevoir et de mettre en place des plans de défense. Plus loin, les installations minières de Geod-D et de la géante Geod-E consacraient tous leurs efforts à la construction de vaisseaux, d’armes et d’infrastructures. Au-delà, les mondes isolés d’Odaf, la grise, et Odag, au croissant bleu, formaient la Géode Externe. Des hommes et femmes sans peur y vivaient dans des stations spatiales austères, prêts à faire face à toutes les situations.
Tout ce monde s’activait à mettre en place les défenses de leur petit coin d’univers. »
Et bien plus encore !
La Géode est un monde complexe, dont je n’ai moi-même pas fini d’explorer tous les recoins. Moteurs de Raison n’est qu’un premier pas dans cet univers lointain. J’espère donc que cet aperçu vous aura donné envie d’en découvrir davantage !