Andrei Safranz 1: Origines
Sujet: Andrei Safranz est un ignoble personnage que j’ai eu le plaisir d’incarner au GN Tales of Basilisk. Son objectif est simple: prouver au monde qu’on peut renforcer sa maîtrise de la magie en torturant les gens. Il est lieutenant dans le groupe du « Jugement des Cinq », une bande de fanatiques religieux sous les ordres de l’Exécuteur Torim.
Date: Mars 2019
« Andrei n’a aucune vergogne, il a sali l’essence même de ce qu’on peut décemment appeler un humain, et pire encore. Il est plutôt doué avec les arcanes, et l’alchimie en particulier, mais je ne lui ferais même pas confiance pour une potion de soin.«
Harmine, Cheffe espionne du Jugement des Cinq
Origines
Andrei a toujours été animé d’une grande énergie et d’un esprit curieux, mais ne sais pas qu’en faire. Destiné à être un érudit, il est pris sous l’aile d’un alchimiste qui espère en faire son successeur. Il s’avère être un élève doué, faisant preuve d’une grande intelligence logique malgré un manque d’empathie notoire.
Ses parents étaient dévoués aux cinq Éléments: Terra, Ignis, Aqua, Aeris et Magicka. Ces cinq divinités règnent sur le monde d’une main de fer.
Andrei reçut donc une bonne éducation religieuse. Cette éducation combinée avec ses connaissances grandissantes en alchimie attise sa curiosité. Il se demande comment combiner le meilleur des deux mondes. Ainsi, il développe une étrange obsession pour les pouvoirs des Éléments et pense que les vénérer l’aidera à s’améliorer afin d’assouvir ses ambitions de gloire et de fortune.
Andrei se rend sur le continent de Mythodea pour y poursuivre ses recherches. Il imagine un principe selon lequel un arcaniste pourrait s’imprégner de l’essence des Éléments. La technique consiste à utiliser l’énergie vitale des croyants, dévots et prêtres.
La descente aux enfers
Ses premières expériences sont simples : il se joint à un groupe de pèlerins voué aux Éléments, qui acceptent de l’aider. Il commence par évaluer l’impact du contact physique avec ses nouveaux sujets lors du lancement de sorts et de la préparation de potions. Les résultats sont décevants, ce qui le pousse à avoir une attitude de plus en plus malsaine avec ses compagnons de route. Alors que les semaines s’écoulent et que la hantise de l’échec s’empare de l’esprit d’Andrei, le jeune érudit fait en sorte que ses contacts soient toujours plus intimes, et acquiert une attitude dominante que certains pèlerins n’acceptent plus. Ils finissent par l’exclure du groupe.
Fou de rage, il décide de pousser son expérience plus loin en s’imprégnant des fluides vitaux de dévots pour augmenter la puissance de ses pouvoirs. Deux jours plus tard, il fait la connaissance d’un bandit du nom d’Abraim. Ce dernier prospectait dans la région à la recherche de potentielles recrues pour le Jugement des Cinq. Abraim constituera le premier contact d’Andrei avec l’organisation.
Le bandit est intrigué par ses théories et accepte de l’aider en tuant l’une des pèlerins. Andrei rationalise son acte en se disant qu’elle était de toute façon prête à donner sa vie aux dieux. Après avoir retrouvé le groupe, il prend la femme à part et la convainc de le suivre. Peu après, Abraim lui saute dessus et l’égorge proprement.
La folie
Puisqu’il est communément admis que la croyance passe par le cerveau et le cœur, Andrei improvise un rituel impliquant de croquer dans les deux organes tout en s’imprégnant du sang de la victime. Nul ne peut affirmer avec certitude que l’expérience fut un succès. Cependant elle donne à Andrei une épiphanie : ce n’est pas la dévotion extérieure qui est la source de pouvoir du dévot, mais bien celle qui se cache à l’intérieur -littéralement.
Abraim garde cet étrange personnage en tête, et continue sa mission de prospection tout en prévoyant de mentionner sa rencontre à Torim. Le savoir d’un érudit pourrait s’avérer être une ressource précieuse pour leur groupe.
Au cours des mois qui suivent, Andrei tente des expériences de plus en plus poussées et malsaines, laissant beaucoup de souffrance dans son sillage. Ses méthodes consistent à gagner la confiance de ses futures victimes par son érudition, en jouant la carte du savant aventurier. Cela lui permet d’échanger ses connaissances avec de nombreux cercles de savants et prêtres à travers Mythodea. Il accumule un grand savoir sur les Éléments et leurs opposés.
Le tortionnaire
Andrei poursuit ses recherches dans la clandestinité. Lorsqu’il sent prêt à entamer une nouvelle itération de son expérience morbide, il empoisonne ou drogue sa victime avant de l’emmener sur les lieux du prochain rituel. Il essayera de varier les sévices, infligeant des souffrances physiques et sexuelles à ses sujets. Chaque nouvelle expérience gagne en complexité, et Andrei note minutieusement tous les résultats obtenus dans son journal. Il ne tire aucun plaisir particulier de voir ces personnes souffrir, mais n’est poussé que par sa curiosité insatiable. A chaque meurtre, il a la certitude que sa puissance augmente, même si cela reste impossible à vérifier pour un observateur externe. Il oublie rapidement quels étaient ses objectifs initiaux, et ne vit plus que pour sa théorie.
Sa routine prend fin un matin dans une ville du nord de Mythodea, avec son arrestation par les autorités locales. Plusieurs de ses victimes venaient de familles nobles, qui parviennent à le retrouver sans peine. Andrei est battu et torturé, mais les juges sont sidérés par son manque de remords. Ils décident de brûler son journal et de le laisser mourir de faim dans l’espoir qu’il se rende compte de la gravité de ses actes. Ce traitement finit par lui faire perdre le peu de raison qui lui restait. C’est à ce moment que Torim décide d’agir.
Le jugement
Pendant son agonie, le prêtre de Terra vient le voir régulièrement devant sa cellule pour lui « prêcher la bonne parole ». Il lui inculque l’idéologie du Jugement des Cinq. Ce discours est comme une torche qui guide l’esprit d’Andrei, et l’aide à rafistoler des fragments de son mental en une parodie de personnalité.
La veille de son exécution, Andrei est libéré par un groupe d’hommes et de femmes du Jugement. Ils lui donnent à manger et à boire et lui proposent de poursuivre ses recherches au nom des divinités toutes puissantes. Cela rallume en lui une faible lueur d’espoir que tous ses efforts n’aient pas été en vain. Au début, son état affaibli l’empêche de formuler des propos cohérents, mais il leur prête allégeance sans hésiter dès que son esprit le lui permet.
Depuis ce jour, Andrei a joui d’une plus grande liberté pour pratiquer son art. Il dispose même de locaux adaptés pour mener des recherches en bonne et due forme. Son plus grand succès a été de pouvoir augmenter la concentration d’énergie élémentaire dans ses potions. Son expérience et sa maîtrise des poisons lui valut de progresser au rang de lieutenant, avec quelques disciples à sa suite. Désireux de maintenir des liens solides avec les Éléments qui lui ont tant donné, il leur témoigne une dévotion sans faille et a même arrêté de tuer des prêtres.
L’apparence
l’apparence d’Andrei se démarque des couleurs de camouflage du Jugement des Cinq. Moins porté sur l’embuscade et la briganderie, il porte du gris taché et se soucie peu de l’élégance. Un livre pend à sa ceinture, vide de texte, fantôme de son journal détruit dont il prétend qu’il est le seul à pouvoir lire. Ses yeux fuyants semblent vouloir couvrir toutes les directions à la fois, comme s’il cherchait quelque chose. Puis ils se focalisent soudainement sur l’objet de son attention et s’y maintiennent avec une insistance folle, comme un chasseur ayant trouvé sa proie. Il est peu bavard sauf lorsqu’il s’agit de concevoir des expériences ou des rituels. Le reste de son discours se résumera à des ordres brefs et des remarques sarcastiques.
Au combat, Andrei se bat au bâton et utilise des pouvoirs des arcanes. Cependant, il préfère laisser ses subordonnés se battre pour lui. Il n’hésitera pas à faire usage des potions à haute concentration qu’il garde dans sa sacoche.
Torim et ses lieutenants
- Torim est un leader auquel Andrei s’est attaché. Incompris comme lui, un expert dans son domaine qui est prêt à tout sacrifier pour sa cause. les hommes de sa trempe sont extrêmement rares. Andrei lui sera loyal jusqu’à la mort.
- Abraim est parfait pour exécuter les tâches ingrates et violentes, mais Andrei le prend de haut pour son manque d’intellect. Il lui donne toujours des instructions extrêmement claires pour éviter les erreurs idiotes.
- Harmine est très astucieuse et parvient toujours à lui fournir les matériaux dont il a besoin. Andrei l’admire pour son efficacité.
Les hérétiques
Les dangereuses terres du Nord regorgent de bandits, sectes et monstres en tous genres. Parmi ces groupes, peu sont aussi opposées au Jugement des Cinq que le Basilisk. Au lieu de vénérer les Éléments, ils cherchent à les asservir pour créer un portail vers des terres imprégnées d’Anti-Éléments maléfiques. Cela horrifie Torim, qui ne peut tolérer un tel affront. Le Jugement se met en route pour préparer un assaut sur le laboratoire où ils construisent leur odieux portail.
Leurs opérations commencent par des lettres de menaces et des actes de sabotage. Mais ceci n’est que le début de leur grande offensive.
Andrei veut voir le portail exploser. Il pense que cette énergie libérée ainsi que la mort des dévots du Jugement lui permettront de décupler ses pouvoirs. Il est prêt à tous les sacrifices pour voir ça.
En attendant, il souhaite mener quelques expériences sur les membres du Basilisk s’il en a l’occasion.
“Penser à ce qui aurait pu être est une perte de temps.
Regarde-toi, si fier de tes actions. Pourquoi tenir tête à tes créateurs ainsi?
Les Éléments, dans leur infinie sagesse, nous ont doté des outils nécessaires à notre élévation. Grâce à eux, nous ramèneront Mythodea dans le droit chemin de la dévotion.”
Note:
Ceci est la première partie de l’histoire d’Andrei Safranz. Dans la seconde, je narrerai les événements de Tales of Basilisk. Les ignobles bandits du Jugement des Cinq parviendront-ils à déjouer les plans de leurs ennemis hérétiques?
Si cette histoire vous a plu, vous pouvez consulter l’histoire de Taleb l’Enragé, un bandit qui, lui cherche la rédemption plutôt que le pouvoir.